La Communauté internationale baha'ie est une organisation non gouvernementale (ONG) qui englobe et représente les membres de la foi baha'ie à travers le monde, soit plus de 5 millions d'hommes et de femmes issus de plus de 2100 groupes ethniques, de presque toutes les nationalités, les couches sociales et les classes professionnelles. Au total, 235 pays et territoires dans le monde abritent d'importantes communautés baha'ies, dont 182 sous la forme de groupements affiliés à l'échelon national (ou régional), eux-mêmes composés de plus de 12 500 communautés locales organisées. En tant que ONG à l'ONU, la Communauté internationale baha'ie est une association de conseils d'administration démocratiquement élus, appelés les Assemblées spirituelles nationales.
La Communauté internationale baha'ie a une longue histoire de participation active dans les organisations internationales. Déjà en 1926, un Bureau international Bahá'í fut créé au siège de la Société des Nations à Genève pour coordonner la participation des Bahá'ís aux activités de celle-ci. En 1945, les Bahá'ís étaient présents à San Francisco pour la signature de la Charte de l'ONU. En 1948, la Communauté internationale baha'ie fut accréditée auprès des Nations Unies en qualité d'organisation non gouvernementale (ONG) et en 1970, elle se voit accorder le statut consultatif (maintenant connu sous le nom de statut "spécial") auprès du Conseil économique et social (ECOSOC). Elle obtint par la suite le statut consultatif auprès de l'UNICEF en 1976, et en 1989 auprès du Fonds des Nations Unies pour la condition féminine (UNIFEM). Elle établit également en 1989 des relations de travail avec l'OMS (Organisation mondiale de la Santé). Au fil des ans, elle a aussi étroitement collaboré avec le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement), le Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
La Communauté internationale baha'ie dispose de bureaux auprès des Nations Unies à New York et à Genève, ainsi que des représentations auprès des commissions régionales et autres organismes des Nations Unies, à Addis Abeba, Bangkok, Nairobi, Rome, Santiago et Vienne. Ces dernières années, elle a créé deux nouveaux bureaux au sein de son bureau auprès des Nations Unies, l'un pour l'environnement et l'autre pour la promotion de la condition féminine.
Son bureau d'information, dont le siège se trouve au Centre mondial Bahá'í à Haïfa, dispose d'une délégation à Paris. Il est chargé de diffuser des informations sur la foi baha'ie à travers le monde, et publie un bulletin trimestriel, ONE COUNTRY. Ce bulletin est distribué en anglais, français, chinois, russe, espagnol et allemand dans plus de 170 pays. ONE COUNTRY couvre l'actualité qui a trait aux projets de développement économique et social, des relations avec le système des Nations Unies, et de sujets d'intérêt mondial pour les décideurs.
OBJECTIFS ET ACTIVITÉSLes activités menées par les communautés baha'ies à travers le monde visent les objectifs humanitaires, sociaux et économiques inscrits dans la Charte de l'ONU. Elles consistent notamment, à encourager la participation publique aux initiatives de développement durable, à promouvoir la condition féminine, à valoriser l'éducation des enfants, à lutter contre l'abus de drogues, à combattre le racisme et à promouvoir l'éducation aux droits de l'homme. Plus de 1600 projets sont ainsi en cours dans le monde, dont environ 300 écoles qui sont gérées par des Bahá'ís, qui leurs appartiennent et au moins 400 établissements de soutien scolaire dans les villages.
En ce qui concerne le bureau de la Communauté internationale baha'ie auprès des Nations Unies, il coopère avec les organismes de l'ONU en sa qualité d'ONG, par le partage de ses expériences et par sa participation régulière à leurs sessions, notamment celles de la Commission des droits de l'homme, de la Commission pour la condition féminine, la Commission sur le développement social et de la Commission pour le développement durable. Comme en témoigne son rapport quadriennal le plus récent à l'ECOSOC, la Communauté internationale baha'ie a participé à approximativement 150 réunions parrainées par les Nations Unies, entre janvier 1994 et décembre 1997, offrant ainsi plus de 80 déclarations sur un large éventail de thèmes.
En collaboration avec un certain nombre de ses affiliés nationaux, le bureau de la Communauté internationale baha'ie auprès de l'ONU a pleinement participé à la récente série de conférences mondiales de l'ONU sur les questions pressantes de la planète ainsi qu'aux activités parallèles des ONG. Les Bahá'ís ont ainsi pris part au Sommet mondial pour les enfants de 1990, au Sommet mondial sur l'environnement et le développement à Rio de Janeiro en 1992 (Sommet de la terre), à la Conférence mondiale des droits de l'homme à Vienne en 1993, à la Conférence relative aux petits États insulaires à la Barbade en 1994, à la Conférence mondiale sur la population et le développement au Caire en 1994, au Sommet mondial sur le développement social en 1995 à Copenhague, à la Conférence mondiale sur la femme à Beijing en 1995, à la Conférence mondiale sur les établissements humains à Istanbul en 1996 (Habitat II) et enfin à la Conférence sur l'alimentation dans le monde à Rome en 1996. Les forums d'ONG qui se sont tenus en parallèle, ont également attiré une participation baha'ie enthousiaste et nombreuse de tous les coins de la planète.
Dans ses rapports avec les Nations Unies, la Communauté internationale baha'ie s'efforce de promouvoir des principes qu'elle estime essentiels à l'instauration d'une paix durable:
L'unité de l'humanité: la reconnaissance de cette unité constitue le fondement de la paix, de la justice et de l'ordre dans le monde. Elle implique la nécessité d'un changement organique dans la structure de la société.
L'égalité de l'homme et de la femme: l'émancipation de la femme est une condition sine qua non de la paix. En réalité, ce n'est que lorsque les femmes seront acceptées en tant que partenaires à part entière des hommes dans tous les domaines d'action que le climat psychologique et moral nécessaire à l'émergence d'une paix internationale sera créé.
Un modèle universel pour les droits de l'homme: Droits et responsabilités sont indissociables. Si l'on veut établir la paix, le progrès social et la prospérité économique, les droits de l'homme doivent être reconnus et protégés au niveau local, national, et international. En outre, il est nécessaire d'apprendre aux individus à reconnaître et à respecter tant leurs propres droits que ceux d'autrui.
Justice et coopération économique: la perspective de la prospérité au sens le plus complet du terme, autrement dit la prise de conscience par tous les habitants de la planète des possibilités de bien-être spirituel et matériel qui leur sont offertes, contribuera à galvaniser la volonté collective de renverser ces obstacles à la paix que constituent entre autres, les disparités démesurées entre riches et pauvres.
L'éducation universelle: l'ignorance étant la cause principale de la décadence des peuples et la perpétuation des préjugés, aucune nation ne saurait réussir sans assurer l'éducation de tous ses citoyens, hommes et femmes. L'éducation devrait promouvoir l'unité essentielle entre la science et la religion.
La nécessité d'une langue auxiliaire universelle: plus le monde devient interdépendant, plus la nécessité d'une langue et d'une écriture auxiliaires uniques et universellement acceptées se fait sentir. Il convient d'en adopter une et de l'enseigner dans les écoles du monde entier, parallèlement à la langue nationale. Cette langue auxiliaire universelle devrait améliorer la communication entre nations, réduire les coûts administratifs, et favoriser l'unité entre les peuples et les nations.
BIC Document #00-0606F